Coussinets vasculaires dans le canal anal. Augmentant de taille fréquemment pour de multiples raisons (grossesse, constipation, familial, hyperplasie de la prostate), se manifestant par saignement rouge dans la cuvette des WC, douleurs, démangeaisons ou grosseur extériorisée

Un bilan proctologique permettra de déterminer le stade de développement et ainsi de définir le traitement spécifique en excluant toute pathologie plus grave.

- 1^er degré (visible lors de l’anuscopie) : traitement médicamenteux

- 2^e degré (extériorisation des hémorroïdes à la défécation se réduisant spontanément) : traitement médical par flavonoïde et régulateur du transit, par ligature élastique (en cabinet) ou par traitement chirurgical par Anopexie sélective (« lifting hémorroïdaire ») (au bloc opératoire)

- 3^e degré (extériorisation à la défécation, réductible par le patient) : traitement chirurgical par Anopexie sélective ou Hémorroïdectomie classique. Dans les cas d’hémorroïdes circonférentielles, éventuel traitement chirurgical par mucosectomie circulaire par agrafage (Longo).

- 4^e degré (extériorisation persistante) : traitement chirurgical soit par Anopexie sélective ou Hémorroïdectomie classique

En cas de thrombose hémorroïdaire aigüe, traitement conservateur intensif avec antidouleurs, laxatif, flavonoïde, crème à la cortisone, soins locaux et dans un second temps, si nécessaire, traitement chirurgical.

Un traitement mini-invasif au Laser avec mucopexie associé est proposé pour les hémorroïdes de 2^e et 3^e degré; moins douloureuses et récupération plus rapide.

Dans la phase aigüe, traitement médical avec régulateur du transit, antidouleurs, crème stéroïde locale, flavonoïde, ou dans le cas d’un hématome de moins de 3 jours, incision sous anesthésie locale et évacuation du caillot. Dans le cas d’une récidive, éventuelle excision chirurgicale.

Marisque
Ancienne hémorroïde ou hématome périnéal. Traitement par hygiène locale en évitant toute irritation. En cas de gêne persistante ou d’inflammation récidivante, proposition d’excision chirurgicale.

Maladie, dans sa phase aigüe, très douloureuse. Traitement par antidouleurs, régulateur du transit et crème locale. Dans sa phase chronique (plus de 6 semaines ou récidive), une éventuelle intervention chirurgicale est proposée sous anesthésie générale (fissurectomie avec éventuelle mini-sphinctérotomie en cas de spasme du sphincter). Un traitement alternatif serait une sphinctérotomie au « Botox » sous anesthésie locale.

La maladie sexuellement transmissible la plus fréquente est l’infection à HPV (papillomavirus) provoquant des lésions de type verrues génitales banales. Celles-ci peuvent être traitées par crème ou excisées en anesthésie locale (AL) ou anesthésie générale (AG).

Les HPV oncogéniques de type 16 et 18 peuvent entraîner à long terme une transformation vers une dysplasie précancéreuse.

L'anuscopie à haute résolution (avec microscope) permet comme en gynécologie d’effectuer des dépistages et suivi de lésions dysplasiques (précancéreuses) au niveau de l’anus lié à l'HPV et d’éviter l’apparition d’un cancer anal. En cas de doute des biopsies sont effectuées puis selon le résultat, une excision est effectuée en AL ou AG.

Les patients plus à risque, nécessite un screening indispensable : patients HIV+ (recommandation annuel), immunosuppression (greffé), patientes avec cancer gynécologique ou dysplasie du col à haut grade.Screening conseillé si condylomes.

Vaccination conseillée pour filles et garçons entre 11-14 ans (avant les contacts sexuels) jusqu’à 26 ans (Voir site de l’office fédérale de la santé publique)

Cancer anal
Maladie rare (1-2% des tumeurs du système digestif, surtout chez la femme), dont les facteurs de risque sont : HPV de types oncogéniques type 16 et 18, HIV + et immunosuppression.

Diagnostique par biopsie nécessaire pour toute lésion persistante suspecte. Bilan proctologique avec anuscopie, rectoscopie et échographie endo-anale. Bilan plus complet par la suite avec IRM pelvienne, scanner thoracique et abdominal ou PET-scan. A un stade très précoce, une excision chirurgicale est possible. En cas de lésion plus importante, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les traitements adéquats. Des discussions multidisciplinaires pour les cas oncologiques seront effectuées permettant d’avoir le traitement le mieux adapté pour chaque patient.

La dyschezie ou difficulté à évacuer les selles peut aller jusqu’à l’incontinence des selles. Elle peut être liée à des traumatismes obstétricaux anciens, entrainant des lésions de type rectocèle, intussusception, prolapsus rectal, allant jusqu’à des troubles complexes de la statique pelvienne. Un bilan complet par examen clinique, anuscopie, échographie périnéale et échoendosonographie ano-rectale, éventuelle manométrie ano-rectale, défécographie ou déféco-IRM, est nécessaire.

Une discussion multidisciplinaire avec un urologue et un gynécologue peut être nécessaire en cas d'incontinence urinaire ou problème gynécologique associés.

Traitement en général par physiothérapie pour les traumatismes post-obstétricaux. Pour les patients âgés, traitement médical avec mesures d’hygiène, diététiques et protections.

Selon les cas, opération proposée avec plastie de la rectocèle (colpomyorraphie postérieure), réparation du sphincter (sphinctéroplastie) ou rectopexie-promontofixation par laparoscopie.

En cas d’échec et/ou suivant les cas, PTNS (Pre-Tibial Nerve Stimulation) ou neuromodulation sacrée sont proposés.

Les cas de saignement par l’anus ne sont pas à banaliser. Ils peuvent être le signe d’une éventuelle tumeur.

Un examen proctologique complété d’une rectoscopie permet de l’exclure.

Tumeur rectale
Bilan proctologique avec rectoscopie, échographie endo-rectale, puis biopsie sous anesthésie générale.

Pour les cas oncologiques, des discussions multidisciplinaires permettront de définir le traitement le mieux adapté au patient. En général, une radiothérapie couplée à de chimiothérapie, suivie d’une intervention chirurgicale.

Diagnostic souvent difficile. Bilan proctologique est nécessaire pour une évaluation et exclure d’autres pathologies. Suivi de traitements par physiothérapie, stretching et infiltration. Pour la prise en charge des douleurs chroniques entrainant une baisse de la qualité de vie, des discussions multidisciplinaires permettront de définir la stratégie la mieux adaptée.

Maladie touchant principalement les jeunes hommes à fortes pilosité : inflammation liée au poil au niveau du pli inter-fessier avec des surinfections nécessitant des incisions et drainages à répétitions. Une échographie du pli inter-fessier permet une évaluation de l’étendue et des trajets fistuleux.

En cas d’abcès, traitement par incision avec drainage sous anesthésie locale ou générale. Dans les cas chroniques, une excision mini-invasive et l’aide du Laser est proposée au cabinet sous anesthésie locale et non une excision large, longue à cicatriser.